La FNA veut des fiches CEPP

À la suite de son assemblée générale le 2 mars, la FNA s’est exprimée sur le manque de fiches CEPP (certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques). Le dispositif a été pérennisé dans le cadre de la séparation conseil et vente phytos. Si les pénalités en cas de non-atteinte du quota de CEPP ont été supprimées, les entreprises ayant choisi la vente doivent s’impliquer dans le dispositif, sous peine de voir leur agrément suspendu.

« Si en cultures spécialisées il y a beaucoup de solutions, en grandes cultures le manque est important », explique Antoine Pissier, président. La FNA indique que si, dans le premier cas, le taux de couverture des obligations 2020 est supérieur à 60 % dans le négoce, en grandes cultures, il n’est que de 15 %, voire moins.

20 fiches déposées par le négoce

La FNA demande une mobilisation plus forte de tous les acteurs : entreprises de la distribution et de l’agroéquipement, du secteur des biostimulants, réseaux économiques, instituts de recherche et de recherche appliquée, organismes de développement ou encore structures d’expérimentation. « On a besoin que tout le monde s’y mette, pour avoir des solutions efficaces et rentables pour les agriculteurs », appuie Antoine Pissier.

Les négociants évoquent 200 fiches actions CEPP publiées d’ici fin 2023, ce qui constituerait « un bel objectif ». La FNA rappelle qu’au total, plus de 20 fiches actions ont été déposées par des entreprises de négoce, notamment via l’incubateur du Naca. Six ont été validées à ce jour.

« On s’inscrit dans la logique annoncée par le gouvernement. Nous acceptons de réduire les impacts et les usages des produits phytosanitaires, met en avant Antoine Pissier. Mais nous manquons de fiches CEPP. C’est l’affaire de tous, il faut que tout le monde travaille ensemble. »